Android System SafetyCore : installation cachée et ce que vous devez savoir.

Dans la communauté Android, une application système méconnue appelée Android System SafetyCore fait actuellement sensation. De nombreux utilisateurs ont signalé qu’elle est apparue soudainement sur leurs appareils sans aucun avertissement préalable. Dans cet article, vous découvrirez de quoi il s’agit, quels aspects de protection des données et de sécurité vous devez garder à l’esprit, comment la communauté réagit, et quelles mesures vous pouvez prendre pour reprendre le contrôle de votre appareil. De plus, nous vous montrerons comment les applications Protectstar peuvent vous aider à détecter et gérer les processus cachés comme SafetyCore.
1. Qu’est-ce que l’application Android System SafetyCore ?
Android System SafetyCore est une application système de Google qui a été installée ou mise à jour sur de nombreux smartphones d’utilisateurs sans leur consentement préalable. Elle n’apparaît pas dans le menu habituel des applications et, selon Google, réalise des analyses locales de photos ou d’images pour détecter certains contenus (par exemple, des images nues) et éventuellement les filtrer ou afficher des avertissements.
Google souligne que ce scan s’effectue localement sur l’appareil et qu’aucune image n’est envoyée vers un serveur. Pourtant, beaucoup d’utilisateurs se sentent mal à l’aise du fait que l’application se soit installée presque en secret et qu’elle ait un accès profond au système sans que vous soyez informé ni que vous ayez donné votre permission explicite.
2. Installation automatique et cachée
Ce qui est le plus controversé, c’est la manière dont SafetyCore s’est retrouvé sur les appareils. Des témoignages d’utilisateurs sur des forums (comme Reddit et Mastodon) et des sites technologiques indiquent qu’une mise à jour ou une nouvelle application système appelée « Android System SafetyCore » est apparue soudainement sans que la personne concernée n’ait rien fait.
- Variété d’appareils : Ce ne sont pas seulement les smartphones Google Pixel qui sont concernés, mais aussi des modèles d’autres fabricants (Samsung, Huawei, Xiaomi, etc.).
- Pas d’interface visible : SafetyCore n’a pas sa propre icône et n’apparaît que dans la liste des applications système. Vous ne la trouverez que par hasard, par exemple en allant dans Paramètres → Applications → Afficher les processus système.
Google décrit officiellement SafetyCore comme un service système qui apporte de nouvelles fonctionnalités de protection de l’enfance et de sécurité. Apparemment, il est distribué via Google Play Services ou le Play Store en arrière-plan, sans nécessiter de confirmation supplémentaire de votre part.
3. Implications en matière de protection des données et de sécurité
3.1 Sur votre appareil, mais à quel point est-ce sécurisé ?
Google affirme que toutes les analyses d’images réalisées par SafetyCore se font entièrement sur l’appareil. Cela signifie que les photos ou autres médias ne devraient jamais être téléchargés sur un serveur. Bien que cela puisse rassurer certains utilisateurs, des inquiétudes subsistent :
- Manque de transparence : L’application a été installée sans le consentement de l’utilisateur, ce qui pose problème en termes d’autonomie et de confiance.
- Contrôle local du contenu : Même si les scans sont censés se limiter à votre appareil, cette technologie pourrait, en principe, être utilisée à d’autres fins (mot-clé : extension à d’autres contenus ou surveillance accrue).
- Vie privée : Même si aucune image n’est téléchargée, des métadonnées ou des résultats de scan pourraient potentiellement être transmis à Google, par exemple la fréquence à laquelle l’application détecte du contenu « sensible ».
3.2 Protection de l’enfance souhaitée ou atteinte à la vie privée ?
Un des objectifs affichés de SafetyCore est de protéger les mineurs contre les images nues non sollicitées ou les contenus offensants. Cela peut sembler louable à première vue. Cependant, beaucoup s’interrogent sur le fait que Google n’ait pas communiqué ouvertement cette fonction. Par le passé, des propositions similaires (par exemple d’Apple) ont été critiquées pour avoir potentiellement créé une infrastructure d’inspection de contenu.